Dimanche 29 mai. Saint-Jean du Bruel commémore le centenaire de la bataille de Verdun et se souvient de ses Poilus.
Pour l'occasion, c'est Liliane Fabregoul, conseillère municipale, qui a lu la longue liste des Morts pour la France de 1914 -1918.
M. Regord, maire, a donné lecture du message du Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire Centenaire de la bataille de Verdun – 29 mai 2016 :
En ce dimanche 29 mai 2016, la France commémore le centenaire de la bataille de Verdun. Aujourd’hui, 50 ans après la cérémonie présidée par le général de Gaulle, le Président de la République française et la Chancelière de la République fédérale d’Allemagne se retrouvent sur les lieux où l’histoire s’est écrite.
Verdun est un symbole de notre mémoire nationale.
Verdun, c’est d’abord un « enfer », celui de la guerre industrielle. De février à décembre, pendant 300 jours et 300 nuits, les armées allemande et française se sont affrontées, et plus de 300 000 soldats des deux camps y laissèrent leur vie. La terre où ils reposent encore aujourd’hui reste profondément bouleversée par ce déchaînement de violence.
Verdun, c’est aussi une ville martyre.
Verdun, c’est pour la France le symbole de la Grande Guerre. L’immense majorité des poilus de 1916 sont passés par Verdun. Chaque famille, chaque commune, chaque territoire de France, a « fait Verdun ». La route de la « noria » par laquelle troupes et matériels sont acheminés vers le Front devient très vite la « Voie Sacrée », car la bataille de Verdun est la bataille de la France.
Verdun, c’est aussi le symbole fort de la réconciliation franco-allemande. Le 22 septembre 1984, c’est devant l’ossuaire de Douaumont que François Mitterrand et Helmut Kohl se sont tenu la main. Il n’y avait pas de geste ni de lieu plus emblématique pour célébrer cette réconciliation.
Dans la continuité de ce geste, le Président de la République française et la Chancelière de la République fédérale d’Allemagne honorent aujourd’hui sur le champ de bataille et dans la ville de Verdun, les soldats et les civils dont la bataille a brisé les destins. Ils inaugurent ensemble le Mémorial de Verdun rénové, héritage des Anciens Combattants, qui rappelle à tous les visiteurs ce qu’a été la bataille des deux côtés du Front.
Alors que les derniers témoins ont disparu, il revient aux nouvelles générations de porter le souvenir de Verdun. C’est pour cela que près de 4000 jeunes français et allemands, venus de tous les territoires, ont été invités à vivre à Verdun et sur le champ de bataille, ensemble, pendant plus de trois jours. Ce sont eux qui aujourd’hui sont au cœur de la cérémonie franco-allemande.
L’héritage de Verdun doit être pour nous une leçon de paix, une leçon d’Europe et l’occasion d’adresser un message d’espoir à la jeunesse.
Jean-Marc TODESCHINI
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