M. Regord, maire, a lu le message de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire.
« Il y a 71 ans, les hostilités de la Seconde Guerre mondiale
prenaient fin en Europe. Mais il fallut attendre, le 2 septembre 1945,
avec la capitulation du Japon, pour qu’elles cessent sur l’ensemble des
continents. Le 8 mai 1945, la France et l’Europe, dont la reconquête de
la liberté avait commencé plusieurs mois auparavant, s’apprêtaient à
retrouver la paix. Dans ce combat terrible qui avait opposé le nazisme aux valeurs démocratiques, celles-ci venaient de
triompher. Tout au long du cycle commémoratif du 70e anniversaire de la
Seconde Guerre mondiale qui a pris fin l’an dernier, la France, avec
force, a rendu hommage aux femmes et aux hommes qui ont permis la
Libération et la Victoire. Certains avaient fait le choix de la France
Libre sur tous les continents. Les Forces françaises libres et ses
soldats venus d’Afrique n’ont cessé de combattre pour la liberté de la
France. Leur souvenir fut particulièrement honoré lors de la
commémoration de la Libération de la
Corse le 4 octobre 2013 et de celle du Débarquement en Provence le 15 août 2014.
Leur combat avait été mené aux côtés des Alliés venus libérer la
France par le Débarquement en Normandie. La République française a
exprimé le 6 juin 2014 sa reconnaissance éternelle à ces dix-neuf pays grâce à qui nous vivons en paix et en sécurité
aujourd’hui. La lutte fut aussi menée de l’intérieur, dans l’ombre de la
clandestinité et de la répression nazie. Ces femmes et ces hommes
ordinaires ont choisi la Résistance parce qu’ils étaient convaincus au
fond d’eux-mêmes des valeurs qu’ils portaient, parce qu’ils cherchaient
simplement à servir la France. Elle s’est souvenue d’eux le 27 mai 2015
lorsque Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine
Tillion et Jean Zay, et avec eux l’esprit de la Résistance, entraient au
Panthéon.
La Seconde Guerre mondiale fut marquée par un déchaînement de
violence jusqu’alors inconnu dans l’histoire. Durant ces années de
guerre, la distinction entre le front et l’arrière a été abolie. Il faut
se souvenir, aujourd’hui, de toutes ces femmes, de tous ces enfants, de
tous ces hommes qui ont souffert et qui portèrent cette souffrance
jusqu’à leur mort : les réfugiés, les victimes des bombardements, les prisonniers de guerre, les internés, les déportés.
Ces mémoires de courage et de souffrance doivent continuer à vivre,
au-delà des commémorations. A vivre dans les lieux qui les incarnent,
tels que les plages du Débarquement, le Mont-Valérien, le camp de
Natzweiler-Struthof, la prison de Montluc, le mémorial de la Déportation
et celui de la Shoah, bientôt celui du Mont-Faron, et aujourd’hui,
celui du Mémorial des civils dans la guerre à Falaise en Normandie,
inauguré ce 8 mai 2016.
En ce 71e anniversaire de la fin des combats de la Seconde Guerre
mondiale, il ne faut pas cesser de visiter et d’arpenter ces lieux qui
nous rappellent aussi que de toutes ces souffrances et de tous ces courages est née l’Europe libre et en paix : un héritage dont nous devons rester les gardiens vigilants ».
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