29 août 2022

La chorale de St-Jean pleure son chef.

A 96 ans André Ramadier a entendu chanter une dernière fois dans son église de St-Jean du Bruel le chœur qu'il a si longtemps dirigé et accompagné à l'orgue. Rose Marie Garcia a commencé la cérémonie en chantant l'Ave Verum et terminé avec l'Ave Maria de Gounod de sa voix magnifique. Cet orgue qu'il avait contribué à faire acheter est resté muet, lui parti qui le tiendra ? Né en 1926, comme de nombreux jeunes aveyronnais il est monté à Paris puis à Rouen où il a commencé une carrière dans la robinetterie dont il était fier. Le mal du pays l'a ramené au pays où il est devenu producteur de pommes et de fraises qu'il vendait sur les marchés. Initié à la musique grâce à la clique St-Jeantaise, il apprit à jouer de l'accordéon et du piano et tint durant de longues années l'orgue pour les messes, enterrements, baptêmes et autres cérémonies. En 2002 à la demande de membres de son chœur il créa une chorale profane qu'il fit répéter et qu'il dirigea pour des concerts. Toutes ces dames qui aimaient bien ce vieux monsieur au caractère parfois rugueux lui ont chanté au cimetière en guise d'Adieu ce chant occitan “Se Canto” dans cette langue qu'il parlait, écrivait couramment et qu'il défendait dans la revue du Club Cévenol dont il était membre.

13 août 2022

La Ronde des Arts

La Ronde des Arts est la quatrième exposition à la Maison du Parc cet été. Didier Vidal, conseiller municipal chargé du tourisme, a souligné la richesse et la diversité des œuvres exposées et le travail des élus pour sortir la culture du confinement. Odile Almès-Bastid a rassemblé autour d'elle 9 artistes, dont la maitrise et le talent sont reconnus et appréciés des St-Jeantais et au-delà. On ne présente plus Luigi di Zarlo et ses photos d'Andalousie ou des Cévennes, Roland Camboulives et ses aquarelles dont un portrait de Mikis Theodorakis, Renée-Lise Reppel véritable cheville ouvrière des ateliers de peinture dessin et écriture tout au long de l'année, ni Kiki dont les sculptures détournent les outils du quotidien pinces ou cisailles pour en faire des personnages poétiques. Ce noyau remarquable est complété par le très beau travail de Charlotte Finck des Liquisses, de Christian Thirion, des sculptures d'Isabelle Hass, des tableaux de Ghislaine Bruel et des œuvres de la benjamine Yuma. Odile n'est pas en reste avec une série de bustes et sculptures très aboutie. Dès le vernissage le public a été au rendez-vous en espérant que ce soit le cas jusqu'au 28 Août de 10h à 12h et de 16h à 20h.


04 août 2022

Exposition Roland Camboulives

Aquarelliste talentueux Roland Camboulives  trouve dans la région Occitanie avec les sites Cathares, sur le Larzac avec les sites templiers et dans le village de St-Jean du Bruel une source inépuisable d'inspiration qu'il complète avec des incursions en Sicile ou en Grèce. L'exposition à la Maison du Parc présente ses travaux sur la Couvertoirade, St-Jean d'Alcas et autres commanderies hospitalières ainsi que des paysages de Grèce. Les vues de St-Jean sont à découvrir au restaurant Papillon qui les expose tous les ans. Ancien conseiller municipal de St-Jean, Roland était entouré pour le vernissage de ses anciens collègues Françoise Deleu, Anne-Marie Juanaberria, Henri Regord et du président de la Communauté de Communes Christophe Laborie qui a souligné la grande maitrise de ses aquarelles. L'exposition est à voir jusqu'au  11 août de 16h à 19h et le week-end de 10h à 12h et de 16h à 19h.

Didier VIDAL, Anne-Marie JUANABERRIA, Roland CAMBOULIVES


Anne-Marie JUANABERRIA, Jean-Luc DRIGOUT, Roland CAMBOULIVES, Christophe LABORIE


03 août 2022

Conférence sabotier

Michel André fils et petit fils de sabotier transmet depuis plus de vingt ans le souvenir du métier de son père et de son grand-père dont il a gardé les outils et les savoir-faire puisqu’il est capable d’en produire lui-même bien que ce ne soit pas son métier. C’est la fidélité à ce patrimoine à son histoire et aux hommes qui en ont vécu auquel Michel André rend hommage au cours de ses conférences très documentées. Les premiers sabotiers vivaient dans les bois près des arbres, leur matière première. Si le sabotier des bois réputé rustre et primitif faisait un peu peur, son installation dans les villages lui apporta l’intégration et la respectabilité car son travail était très utile dans une France largement paysanne: 6 paires par an pour le labeur, deux pour le dimanche par homme et 5 paires par ménagère. La production n’était que de 5 paires par jour et par sabotier repartie entre la découpe, le façonnage, le creusement et la finition. C’était du travail sur mesure car le pied ne peut déformer le sabot. Le bon sabotier devait adapter son ouvrage à chaque pied. Michel André expose et présente l'ensemble de l'outillage du métier. Il y eut à St-Jean du Bruel jusqu’à 20 sabotiers en 1820 puis 9 en 1900, 1 seul en 1940 qui cessa son activité en 1950. La mécanisation, l’industrialisation et le sabot en caoutchouc avaient ruiné le métier manuel malgré une diversification vers le jouet, les ustensiles de cuisines etc. Aujourd’hui la production est très spécialisée : groupes folkloriques, sabots de Noël, chaussures à semelles en bois, jouets etc. L’étymologie du mot sabot est incertaine un jeu de toupie vers -40 av JC semble en être l’origine, en revanche le mot « sabotage » vient bien d’une utilisation détournée de cet objet car les paysans devenus ouvriers quand ils se révoltaient introduisaient un de leurs solides sabots dans les engrenages ou les poulies pour bloquer les machines.