Lundi 25 mai, la tradition religieuse sera respectée. Un pélerinage à Saint-Guiral partira d'Arrigas à 7h 30.
Une messe sera célébrée. Elle sera bien évidemment suivie d'un pique-nique autour du rocher de Saint Guiral, le temps de faire un peu la fête en famille ou entre amis.
Le pélerinage à Saint-Guiral se double, il faut bien le dire, d'une coutume bien établie, depuis de longues années. La veille, les pentes du Saint-Guiral sont le théâtre d'un regroupement profane où l'on vient en voiture, avec forces victuailles et pour les plus courageux quelques sacs de couchage et les feux qui s'allument par endroits pour de joyeuses grillades se distraient un instant du fraternel signal de l'ermite ...
Samedi 23 et dimanche 24, si le temps le permet, la fête sera belle au Saint-Guiral. Elle sera par ailleurs bien surveillée et les participants sont invités à respecter quelques règles simples de sécurité, car le lieu est protégé.
Les gardes du Parc national des Cévennes et les gendarmes feront patrouille commune. Pour l'occasion, il ne s'agit plus de religion mais de civisme. A chacun d'assurer le nettoyage de son coin de pique-nique en se souvenant que, tout de même, au départ, c'est un ermite qui était venu se retirer là, au prix de beaucoup de renoncements ...
Nous reproduisons ici un fragment de l'article paru sur Lou Païs l'année dernière :
La légende dit que Guiral, Alban et Sulpice étaient trois frères amoureux de la même jeune-fille. Ils ne savaient comment se départager et, finalement, décidèrent de se retirer du monde.
Devenus ermites, les trois frères ne se revirent plus de toute leur vie.
Une fois l'an, le jour de Pentecôte, ils allumaient un feu et chacun savait que ses frères étaient toujours de ce monde.
Mais les années passant, il n'y eut plus que deux feux. Quelques années plus tard, il n'en resta plus qu'un, au sommet du Saint-Guiral.
De cette belle histoire d'amour fraternel et d'attachement à la terre natale, il reste une tradition. Le lundi de Pentecôte des paroissiens de Dourbies, Saint- Jean-du-Bruel, Sauclières, Alzon ou Arrigas montent au Saint-Guiral. Ils y entendent une messe et se réjouissent ensemble.
Bien sûr de nos jours presque plus personne ne vient à pied à Saint-Guiral et, dans les voitures, les victuailles tiennent beaucoup de place.C'est que le pique-nique qui suit la messe est entré lui aussi dans la tradition et on n'imaginerait pas de monter au Saint-Guiral et d'en revenir sans y avoir festoyé.
Quant à Saint Guiral, il serait bien surpris de savoir que son ermitage se trouve sur un territoire protégé et qu'il n'aurait certainement plus le droit aujourd'hui d'allumer son feu annuel. Il aurait fort à faire avec les gardes du Parc.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire