27 août 2025

125ème Congrès du Club Cévenol

C’est une très vieille association de 131 ans qui tiendra son 125ème congrès à Nant le 30 août 2025 renouant avec ses racines Caussenardes. Edouard Alfred Martel a été le premier président du Club Cévenol, fondateur de la spéléologie moderne, Il a exploré en 1897 avec Louis Armand et Armand Viré, l’Aven Armand, la grotte de Dargilan et la rivière souterraine de l’Abime de Bramabiau.

C’est de leurs explorations communes des abimes du Méjean avec Martel que germa dans l’esprit de Paul Arnal l’idée du club Cévenol en 1894. Henri Bolland directeur du Touring Club de France en devint président en 1900 et assura la vulgarisation des Gorges du Tarn et de la région des Causses dans le premier guide sur les Cévennes. Georges Fabre l’artisan du reboisement du Massif de l’Aigoual, Jules Artières , Louis Balsan, Paul Finiel et bien d’autres ont continué à promouvoir ce pays alors en voie de désertification, que la parution du guide Michelin en 1929 intitulé : Gorges du Tarn, Causses et Mont Aigoual, a défini comme la sixième région touristique de France après la Bretagne, les Alpes, les Pyrénées et l’Auvergne.

Ces deux dernières années le Club Cévenol après son congrès du Caylar, a consacré trois numéros à la gestion de l’eau dans les Cévennes, à la Société civile des "Terres du Larzac", et au Parc Naturel Régional des grands Causses (PNRGC) qui a fêté ses 30 ans d’existence et dont le président Richard Fiol, Maire de Nant accueille le congrès du Club cette année. Ces numéros évoquent les enjeux vitaux que sont l’eau ses usages et sa protection, le devenir de l’agriculture et la lutte contre le changement climatique qui sont notamment au cœur des actions menées depuis son origine par le Parc Naturel des Grands Causses. Surgissant des entrailles du Larzac la résurgence du Durzon qui irrigue les jardins de Nant depuis les Bénédictins, fait l’objet de très belles photos sous-marines dans le Causses et Cévennes n°464 consacré à Nant et au congrès du Club Cévenol. Cette eau abondante illustre le paradoxe des Causses désertiques comme le Larzac qui restitue aux vallées cette richesse depuis 1000 ans et nous alerte sur l’importance de sa préservation.